mercredi 30 novembre 2011

École de Frankfurt  et Lazarsfeld :
L’école de Frankfurt émerge dans les années 30, après la Première Guerre mondiale, pendant les révolutions russes et avant la Seconde Guerre mondiale.
L’École de Frankfurt s’intéresse notamment à la théorie de la culture de masse; ainsi elle se basera sur ce qu’elle n’est pas et ce qu’elle ne veut pas être. Elle est une approche qui se veut uniquement critique, et rend conscience  de fait sans proposer d’alternatives. L’École entreprend alors une théorie critique de la modernité qui réduit la culture à une industrie. Cette industrie culturelle est diffusée par les médias de masse.
 Rappelons ici le texte Le monde merveilleux de Disney : le rêve présenté comme réalité qui souligne l’idée que W.Disney  n’était, lui-même, pas intéressé par la culture ou l’art mais bien uniquement par la vente, c'est-à-dire la marchandisation de produits artistiques. Souvenons-nous que Michèle Martin, l’auteur, faisait remarquer que «le système de production Disney est arrangé de façon à ce que qu’aucun auteur ne puisse se vanter d’avoir créé une œuvre en particulier.» Ce qui ici met en valeur la critique de la logique marchande faite par l’École de Frankfurt, tout est marchandise. La culture de masse a pour but de régénérer des profits, dominer et créer une homogénéité chez les gens. Ce qui laisse paraître une dimension économique des médias qui diffusent une culture non-neutre. Adorno et Horkeheimer voit dans cette logique une diffusion de l’idéologie qui va dans le sens du système capitaliste : la standardisation et la production  de l’art ressemble de plus en plus à la production industrielle.
L’École de Frankfurt met en contraste cette culture de masse face à une culture dite élitiste,  pure et n’ayant pour finalité que la production économique de ce qui peut-être considéré comme art.
Je pense que l’École de Frankfurt a su repérer des faits intéressants en faisant une critique élaborée de ceux-ci. Cependant l’approche de Lazarsfeld qui défend que les médias n’ont pas d’effets directs mais limités, dirait que les médias de masse ne peuvent pas nous influencer directement. Ainsi ces médias de masse, qui diffusent une culture de masse, deviennent moins dangereux.
Si l’on se situe au niveau de la théorie de l’incubation culturelle, on réalise que la diffusion que font les médias de masse  imposerait leur propre réalité, un milieu culturel unique qui s’inspirerait des normes et modèles préexistants dans la société. (La reproduction de cette culture modelée par les medias de masse, renforcerait et figerait les normes préalablement communément déjà admis.) Ainsi, l’École de Frankfurt verrait plutôt une sorte de manipulation des organisations au pouvoir (capitaliste) alors que la théorie de l’incubation culturelle démentirait cette vision rappelant que les medias de masse ne font que mettre l’emphase sur des phénomènes- normes préalablement existantes dans notre société.
Habermas  faisant, à l’origine, partie de l’École de Frankfurt, va s’en écarter parce  selon lui le problème, très critiqué par l’école, ne se trouve pas dans la raison. Selon lui, l’homme est encore en processus d’apprentissage, son processus de rationalité n’est pas encore complet.  L’homme n’a pas encore développé une analyse critique complète, c’est pourquoi il fait des erreurs (pensons à  holocauste).  Selon Habermas, il faut créer un espace qui va palier la société qui suit une logique  trop marchande et économique. Ainsi, il propose que l’espace critique se trouve sur la scène publique.  A  l’époque, l’espace publique était strictement dans les salons bourgeois et les cafés. Désormais c’est aux journaux-journalistes d’assurer le bon fonctionnement de cet espace public. De plus, de nos jours, avec le web 2.0 on voit des citoyens contribuer activement à la création de cet espace public.

L’école de Palo Alto : L’école de Palo Alto, présente une vision psychologique et systématique de la communication. Elle met l’accent, tout comme la cybernétique jusqu’à un certain point, sur les interactions des divers éléments lorsque les gens communiquent. Au cœur de cette école se trouve le modèle de l'orchestre de Winkin.  Ainsi, la communication est définie comme une production collective d’un groupe qui travaille afin de s’harmoniser.  La communication est  désormais vue comme une production collective.

- Comparons ce modèle à la théorie de communication  de Shannon et Weaver :
Shannon et Weaver voyait la communication comme un processus linéaire de transfert d’informations entre un émetteur vers un récepteur (métaphore du  télégraphe).
Ces auteurs  s’intéressaient surtout au passage de cette information et à savoir si la quantité émise serait égale à la quantité reçue. Nous l’avons vu, cette approche minimalise la communication à un  transfert d'information.
Cependant, si l’on pense à internet, lorsqu’un individu veut faire une rechercher sur le web, nous remarquons que chacun de nous fera un traitement de l'information de façon différente.  C’est pourquoi je favoriserai l’approche  du modèle de l’orchestre de l’école de Palo Alto. Cette dernière n’envisage pas la communication comme un modèle linéaire avec un émetteur qui envoie un message à un récepteur par le moyen d'un canal. Mais bien, comme l'écrit Yves Winkin, « comme un système à multiples canaux auquel l'acteur social participe à tout instant, qu'il le veuille ou non : par ses gestes, son regard, son silence, sinon son absence. En sa qualité de membre d'une certaine culture, il fait partie de la communication, comme le musicien fait partie de l'orchestre. Mais dans ce vaste orchestre culturel, il n'y a ni chef, ni partition. Chacun joue en s'accordant sur l'autre. »
Dans une des lectures proposées pour se paradigme, il y avait le texte de Louis Quéré, D'un modèle épistémologique de la communication à un modèle praxéologique. Je suis d’accord avec lui lorsqu’il propose le schème représentationniste de la communication, en indiquant que celle-ci est réussit lorsqu’il y a une représentation similaire produite chez le communicateur et son destinataire. C’est là où l’on voit bien la différence avec le modèle de Shannon et Weaver. Selon Louis Quéré, « la communication est un processus de production et d’interprétation de signes à travers lesquels des partenaires d’interaction se rendent mutuellement manifestes des faits, d’hypothèses ou pensées dont ils veulent informer les autres. » Il souligne alors que la représentation varie selon les  représentations faites selon l’état mental des agents.
Ce qui me rappelle ce que j’ai vu en cours de Parole publique et soutenu pas Ferdinand de Saussure ;  lorsque l’on communique, tout énoncé s’appuie sur des rapports qui se développent sur deux plans, deux composantes essentielles grâce auxquelles se dégage le sens d’un discours. La première étant les syntagmes et la seconde  étant les paradigmes qui ont pour supports la mémoire. On parle alors de rapports associatifs. En dehors du discours, les mots offrent quelque chose en commun qui s’associent dans la mémoire, se forme alors des groupes de mots au sein desquels va régner des rapports très divers. Ainsi selon notre vécu, nos connaissances, les mots prennent sens de manières différentes.  Quand on fait acte de parole, lorsque l’on communique, on fait un processus associatif.
Palo Alto de Bateson à Watzlawick :
Watzlawick reprend les postulats de Bateson pour en créer 5 axiomes.
Le postulat sur lequel j’aimerais me pencher est le premier : On ne peut pas ne pas communiquer. Pourquoi ? Parce que c’est la première approche vue ici qui non seulement s’intéresse au verbal mais aussi au non verbal. En effet, selon Watzlawick, même si l’on ne parle pas on diffuse un certain message. Communiquer devient donc inévitable. Bateson voyait même en l’homme des êtres biologiquement contraint à communiquer.  Ainsi, si je suis dans le bus, et que je m’assoie à coté d’un voisin,  qui pourtant me connaît, puisque nous prenons le bus ensemble chaque matin, et qui brusquement met ses écouteurs de musique, il me fait part du message qu’il ne veut pas entreprendre une discussion avec moi. Selon le texte Les distances chez les hommes de Hall, même la distance communique. Hall observe les distances uniformes dans les rapports entres les gens.  Il utilise comme caractère l’intensité de la voix qui donne information sur la distance (chuchotement versus crier). Ainsi, dans la culture nord-américaine il identifie 4 distances majeures : intime, personnelle, sociale, publique. La distance choisie dépend des rapports interindividuels, des sentiments et activités des individus concernés. La distance en dit beaucoup sur l’état d’esprit et la relation entre les communicateurs. Des éléments qui n’avaient pas été préalablement touchés dans les autres théories.

De Palo Alto à la pragmatique :
- Tout comme chez Habermas, l’école de Palo Alto et les pragmatiques donnent une place importante au langage. Les pragmatiques se penchent sur celui-ci comme étant ce qui permettrait d’agir dans le monde.  On a donc un aspect pratique du langage qui apparaît. Austin va se poser quelques questions mettant au centre de celle-ci la notion actions : que faisons-nous lorsque nous parlons ? Que disons-nous lorsque nous parlons ? Comment se fait-il que nous ne disons pas toujours ce que nous voulons dire, ni ne voulions dire ce que nous disions ?
Cette manière d’envisager la communication par des questions rappelle l’approche de Lasswell et ses 5 questions fondamentales. Cependant ici, la donne est bien différente. Si Lasswell insinuait un certain processus linéaire mettant l’emphase sur les effets d’une communication, Austin va plutôt mettre en relief ces questions afin dénoncer le caractère performatif du langage. Il analyse la communication et ces acteurs grâce à sa théorie des actes du langage. Ainsi, il détecte différentes unités d’acte du langage qui auront pour caractéristique deux dimensions essentielles ;  une performative et l’autre constative.
                - Il définit l’action du langage performatif comme étant exécutif.  Rappelons-nous du texte de Watzlawick, Le langage d’injonction. Les prescriptions de comportement, dans lequel il fait allusion au «mécanisme de commande» de la communication. Il est ici question de la performativité, c'est-à-dire l’usage du mode impératif ou d’action véhiculée par le langage. Par exemple, lorsqu’un prête dit : je vous marie. Il s’agit bien d’un acte implicite et qui entrainera un fait, une action. De même lorsqu’un juge dit : la séance est levée. C’est alors par ce caractère performatif de la communication que le langage devient vecteur d’action.
                - La seconde dimension du langage présenté par Austin est le constatif. Ici il s’agit uniquement d’un constat de la réalité. Par exemple lorsque l’on dit les chiens sont des mammifères, aucune action n’est véhiculée par cet énoncé. La dimension constative du langage rendrait donc compte du réel.
Austin ajoute, tout comme Lasswell, que la communication suscite des effets. Si l’on a vu avec Lasswell un enclenchement d’effet plutôt négatif à l’égard des gens, Austin en fait une typologie large  allant de la peur jusqu’à la joie.  Austin suivi par Searle, indique qu’il y a cinq classe d’acte du langage : illucoturoire, verdictifs (jugement),  exercitifs, commissif( promesse) comportatif (excuse) expositif ( démonstratif).
Les acteurs du langage utiliseraient alors celle-ci comme un vecteur qui permettrait l’action ou un changement physique ou morale chez le destinateur.  Lorsque Dominique Strauss Kahn s’est excusé et s’est présenté non coupable d’un acte physique mais bien moral, celui a par le langage tenté de susciter chez les français une action morale : créer un effet de pitié et de compassion à son égard.
Selon Varela cité par Louis Quéré, contrairement au modèle linéaire de Shannon et Weaver, «l’acte de communiquer ne se traduit pas par un transfert d’information depuis expéditeur vers le destinataire mais plutôt par le modelage mutuel d’un monde commun au moyen conjuguée : c’est notre réalisation sociale par l’acte de langage, qui prête vie à notre monde (…) En fait, un tel réseau continu de geste conversationnels, comportant leurs conditions de satisfaction, constitue non pas un outil de communication, mais la véritable trame sur laquelle se dessine notre identité.»  Cette citation résume assez bien la position d’Austin que nous venons d’exemplifier.  La communication n’est plus vue comme une transmission unique d’information, mais bien comme une construction mutuelle entre un émetteur et un destinataire. La communication vue par le langage aurait un pouvoir essentiel, elle permettrait l’action, et donc la création d’identité de chaque acteur qui en ferait usage.

L’école structuraliste en communication et Ferdinand de Saussure :
- Selon Saussure, les mots en tant que tels non pas une signification donnée, les mots sont arbitraires et dépendent d’un contexte.  Un code connu et préalablement établie permet au récepteur et destinateur d’interpréter justement le message. Prenons l’exemple d’un conducteur qui ne connaîtrait pas la signification de la sirène d’ambulance, celui-ci ne se mettrait pas de côté lors que celle-ci est derrière lui.  Ainsi,  le code est indépendant du message et de celui à qui il est dédié.  Tout comme dans le modèle de Shannon et Weaver, la communication est ici mesurable. En effet, une bonne communication est représentée lorsque le message est reçu comme il est émis. Cependant, il diffère du modèle télégraphique puisqu’il n’est pas question ici, de quantifié mathématiquement le message.




Bibliographie :
-          Martin Michèle, (1991), « La bande dessinée : une littérature enfantine ? » (Disney), dans Communication et médias de masse, Culture, domination et opposition, Québec : Presses de l’Université du Québec, Télé-Université, pp. 286-306.
-          Habermas Jurgen (1989) Médias de communication et espaces publics Réseaux  Vol   7, 34   pp. 79-96
-          Hall Edward T., (1978), « Les distances chez l’homme » dans La dimension cachée, Paris : Le Seuil, pp. 143-160.
-          Quéré Louis D'un modèle épistémologique de la communication à un modèle praxéologique Réseaux  1991, Vol   9 N 46-47pp. 69-90
-          WINKIN, Yves, La nouvelle communication. Paris ; Seuil, 1981.
-          Watzlawick  Paul, (1986), « Le langage d’injonction. Les prescriptions de comportement », Le langage du changement : éléments de communication thérapeutique, Paris : Le Seuil, pp. 133-143.


Photos :












jeudi 27 octobre 2011

De Lasswell à Lazarsfeld : la communication de masse

1)      Lasswell décrit le phénomène de la communication  par des questions fondamentales: Nous retrouvons alors toute la richesse des études sociales sur la communication. En effet, il se penche sur les différentes parties pour comprendre un tout.  Il s’inspire de l’idée d’Aristote qui définit les hommes comme étant des individus sociaux.  Ainsi l’approfondissement de l’étude de la communication des êtres humains nous permettrait de comprendre la société dans laquelle nous vivons.
-Prenons la microsociologie comme concept de base. Celle-ci se penche sur les individus et leurs interactions pour avoir une idée de la société dans laquelle ils évoluent.  La microsociologie suit ainsi le  paradigme selon lequel,  la somme des parties constituent un tout, ici une société.
Qui, dit quoi,  a qui, par quel canal et avec quels effets, se demande Lasswell. La réponse à ces questions nous permettrait de comprendre notre société.
-Lasswell se penche sur l’étude des médias de masse. (qui? )
-La question  dit quoi? Permet l’analyse du message, le contenue de celui-ci diffusé par un médium.  
- A qui?
 Lasswell est le premier à concevoir la communication de masse, et ce,  en ce demandant, à qui parle-t-on? Ces médias de masse ont pour qualificatifs de pouvoir s’adresser à plusieurs personnes en même; on parle alors de flux de communication globale.
On va alors voir évoluer, aux États-Unis, des enquêtes quantitatives  afin de voir ce que les gens veulent, on va définir qui va écouter quoi afin de mieux vendre les services et produits.
- Avec quels effets? Cette question présume qu’il y a des effets multiples suscités par un message. Prenons la  possibilité de se trouver dans une société fermée, dans laquelle le gouvernement a l’emprise sur tous les médias. Par exemple, la Chine qui censure certaines choses divulguées dans les médias. Ici Lasswell, tout comme le gouvernement chinois, présuppose qu’il est possible de créer un message  qui pourra influencer les usagers à croire-penser quelque chose. Ce qui est mis en évidence pas la censure, un message pourrait alors influencer la population chinoise et le gouvernement le censure par crainte d’effets négatifs suite à la diffusion du message. Lasswell répute que les médias auraient des effets sur les usagers et qu’il est possible de prédire l’effet qu’un message aura sur un certain public.
- Par quel moyen ou canal ?  Il y a transmission du message, par un médium et son canal.

2)      Les études de Lasswell ont fait naître celles de  la théorie béhavioriste qui œuvrent sous le paradigme positiviste et des effets de la communication.
- Pavlov étudie la notion de stimuli-réponse par le conditionnement. Ces études sont basées sur des expériences faites avec des chiens. Un stimulus, par exemple, une cloche, conduira à une réponse, une action, lorsque le sujet, ici le chien, a été, préalablement, conditionner par la répétition et l’association.
Conditionnement selon Pavlov, source en bibliographie


-J. Watson va plus loin et applique ces analyses sur un enfant,  le petit Albert. Il produit alors le schéma suivant : Information-stimuli- réaction.
Dans un aspect microsociologique, il conclue qu’on peut conditionner les gens et ainsi envisager leurs réactions. Et dans un aspect macrosociologique, on peut envisager qui peut influencer l’auditoire et à quel fin. (Souvent vu avec  les Hommes politique et la société)
-L’expérience de Milgram va encore plus loin en axant ces recherches sur le conditionnement possible par une autorité légitime, notamment les scientifiques.
On a vu que la transposition de cette expérience  dans une perspective plus moderne et dans le but de traduire l’importance de l’autorité médiatique (ex : jeu télévisé, La zone extrême) suscite un grand nombre de questions.
On peut se demander si l’usage des médias pourrait influencer directement le comportement humain? Et comment se fait une telle influence? Est-ce une influence directe et immédiate? Pour répondre à cette question,  je me base sur la théorie de 2step flow de Lazarsfeld. Ainsi, il n’est pas possible que l’influence des médias sur les gens soit directe ou immédiate. Lazarsfeld soutient que les effets des médias sont tempérés. Dans le jeu télévisée la zone extrême, et même dans l’expérience Milgram, les gens ont choisi et ont pris la décision de participer à la torture seul. Cependant il est vrai que les analyses soulignaient l’idée que ces individus avaient suivis une pression légitime de l’autorité en place, soit les scientifiques, ou la télévision.

«Zone extême» source en bibliographie

3)      Voyons en profondeur la théorie de Lazarsfeld : 2step flow :
-Les fondements de la théorie de Lazarsfeld  se jouent autour de la question de persuasion.
Pour ce faire, il se base sur deux sujets fondamentaux. Premièrement, éducation, à savoir dans un contexte de Seconde Guerre mondiale, peut-on voir un effet éducatif des medias. Et deuxièmement la mobilisation et donc comprendre comment des gens ont pu suivre sans jugement la propagande hitlérienne. Lazarsfeld critique, à travers ces travaux, la persuasion utilisée lors de la 2GM et l’Holocauste. Ainsi, l’analyse de la propagande et de la persuasion joue un rôle fondamental dans l’étude des médias de masse.
-L’image du 2step flow voit d’un coté les messages médiatiques qui ensuite seront repris par un intermédiaire,  un leader (ou groupe d’opinion) qui va filtrer les messages reçus en masse par la société  pour enfin  les transmettre à son entourage, le grand public. Ainsi  Lazarsfeld souligne que le message final n’est pas nécessaire le même que le message initial. La théorie du 2step flow met alors, l’emphase sur les leaders et groupes d’opinion.
Lazarsfeld a élaboré sa théorie afin d’analyser l’influence de la presse et de la radio sur les opinions politiques en période de campagne électorale.  Lazarsfeld a trouvé qu’il n’y avait pas de lien direct entre les media et les gens. Certes,  il y a une influence possible mais, il s’agit d’une influence limitée. On peut alors parler d’effets  tempérés  par des circonstances personnelles ou situationnelles. Ceux-ci dépendent à leur tour de variables de situation et de prédisposition  comme l'âge, l'histoire familiale, l'appartenance politique. Une jeune femme éduquée ne subira pas la même influence qu’une jeune fille venant à peine de finir le secondaire.
 -Nous remarquons ainsi, que Lazarsfeld, tout comme Lasswell,  se penche sur la question des effets des médias. Lasswell voyait des effets directs en mettant en image les médias comme étant des aiguilles hypodermiques, ce qui renforce le caractère agressif et direct d’un médium l’aliénant à la propagande. Ce modèle linéaire est trop simpliste et ne permet aucune rétroaction. Cependant, comme vu plus haut,  le modèle de Lazarsfeld (2stepflow) rappelle que les messages médiatiques vont vers les groupes d’appartenances qui ont à leur tête un leader d’opinion. Il suit donc l’idée que les messages initiaux peuvent être reçus de manière différente (il entreprend une typologie des effets) et que l’influence des médias est limitée.
-Selon moi, Lazarsfeld se situe au niveau du paradigme fonctionnaliste, puisqu’il se pose la question à savoir que font les gens des médias. Ainsi les gens donneraient des fonctions aux médias selon leur entourage et besoins.

Les médias, des aiguilles hypodermiques. Source en bibliographie


4)      Critiques de la théorie de Lazarsfeld :
-Le paradigme institutionnel est le premier à critiquer l’approche de Lazarsfeld. Selon eux, «Lazarsfeld considère les médias comme des agents de persuasion plutôt que comme des producteurs d'information, d'agenda, et d'« espace public » ce qui limite la notion de communication .(citation vu en cours  par Dr.Herrera Vega )  Selon eux, en généralisant ces résultats, Lazarsfeld opte pour une perspective trop étroite de celle-ci.
-Les institutionnalistes ne sont pas d’accord avec Lazarsfeld lors qu’il énonce que les medias définissent un agenda médiatique, un pouvoir qui leur permet de favoriser certaines nouvelles à la place de d’autres.  Lazarsfeld soutient que les médias disent au monde politique à quoi faut-il penser en attirant l'attention sur certains thèmes plutôt que d'autres. (gate keeping-agenda setting) Les institutionnalistes défendent à leur tour que  les medias sont plutôt des reporteurs de la réalité et qu’ils sont objectifs. Selon moi, la notion d’objectivité est idéaliste. Ce débat est encore d’actualité! Un grand nombre de personnes diront que les journalistes sont trop subjectifs ou ne traitent pas l’information de manière objective. Ce débat en d’autant plus évident lorsque l’on se penche sur le travail des ombudsmans de Radio-Canada, par exemple. Ces derniers reçoivent un grand nombre de plaintes, dont certaines traitants de la subjectivité de certains propos de journalistes.

-Pour ma part,  il me semble que les medias filtrent l’information, ils sélectionnent certains évènements. Par ce fait, il créé une réalité médiatique. Et ce, par nécessité de limiter la quantité d’information ou pour dans un cas plus grave faire du sensationnalisme. (Répéter la même information mettant en emphase certaine composante qui permettrait de susciter des émotions aux gens)  Je  dirais que les médias et les gens s’influence mutuellement puisque des facteurs externes (tel que une manifestation importantes) et des facteurs internes aux médias ( le gate keeper, idéologie politique, sociale d’un médium en particulier) ont une part importante lorsqu’il s’agit de définir l’agenda d’un médium. De plus je favoriserais davantage le modèle d’effets limités de Lazarsfeld.  Il se peut qu’un médium influence directement une personne, cependant, celle-ci devrait être en position de pouvoir reconsidérer ces influence en discutant avec son entourage, en s’informant au près de paires davantage expérimenté en la matière  en question. Prenant l’exemple de qui a connu une grande couverture médiatique des médias nord-américain; Kadafafi était vu par plusieurs médias comme étant un être abominable et insoucieux de son peule. Étant constamment influencé par cette idée, j’ai commencé à adhéré cette vision anti-kadafiste. Cependant après avoir discuté avec un ami Libyen qui était aussi anti-kadafiste, mais qui avait une vision davantage ouverte à l’égard de cet homme, a influencé mon opinion. Certes, il est vrai que les médias m’auraient influencé directement, cependant mon entourage a su m’aider à peser mes idées et les a les contrebalancer ne serait ce qu’un peu. Cette idée d’imaginer possible qu’une personne puisse après avoir été directement influencé (court terme) est en mesure de pouvoir peser ou changer complètement son avis suite à des discussions avec son entourage, est selon moi très importante. Les humains sont des êtres influençables mais ils ont la capacité de pouvoir faire un retour sur eux même et changer d’idée grâce à leur entourage. 

Bibliographie :

BERNIER, Marc-François, L'ombudsman de Radio-Canada: protecteur du public ou des journalistes?, Québec, PUL, p. 151-210

Beauvois, Jean-Léon, « Pouvoir de la télévision : le jeu de la mort, l’expérience des chocs électriques», http://liberalisme-democraties-debat-public.com/spip.php?article112, le 27 octobre 2011.
GINGRAS, Anne-Marie, Médias et démocratie : Le grand malentendu, Québec, PUL, 1999, chapitre 1
Anonyme, «Ivan Pavlov» http://www.ivanpavlov.com/, le 27 octobre 2011

jeudi 29 septembre 2011

De la théorie de la communication de Shannon et Weaver au modèle systémique et la cybernétique

29 septembre 2011 :Lectures :Ronan Le Roux, Céline Lafontaine.
1-Après le modèle de Shannon et Weaver vient la cybernétique de Wiener.
Dans un contexte d’après guerre, celui-ci développe alors une modèle d’organisation de la société qui se baserait exclusivement sur les échanges d’informations possibles. C’est ainsi, comme Breton disait ( in
http://id.erudit.org/iderudit/008531ar (29 sept)
«une nouvelle façon de voir le monde.»
À l’origine, la cybernétique est la science des machines, mais l’approche de Wiener la transpose à l’étude communicationnelle des humains. On peut tout de suite se demander s’il est possible alors d’attribuer les mêmes caractéristiques de la cybernétique à une machine tout comme à un être humain? Selon Wiener, oui. Rappelons l’idée de sa «boite noire» ; celle-ci est un élément parmi d’autres dans une société donné. Wiener ne se soucit point de ce qu’il y a dans cette boite parce qu’il peut le déduire selon des entrées et sorties apparentes de celle-ci. Il met alors ici, en évidence la notion de rétroaction (output-sortie) mais néglige l’idée de sens propre intérieur du sujet (ici la boite).
Selon lui le vivant et l’artificiel fonctionnent de la même façon. I va ainsi privilégier la relation/ le comportement d’un sujet vis-à-vis d’un autre (input-output) au contenue  puisque c’est elle qui identifiera le sujet.  Puisque vivre c’est communiquer, une société entière peut être comprise, interprétée, en analysant les échanges d’informations, de messages. Rappelons que ce principe était cependant déjà couvert par Aristote ; «l’homme est un animal social»- à travers ses rapports sociaux on le voit évoluer.
 (in
http://www.horaz.com/03_Citations/AUTEURS/Aristote.htm )
Tout comme celle de Shannon et Weaver,  l’approche cybernétique est trop mathématique  et exclue le vécue humain (intérieure conscient et inconscient de l’homme) et le sens que le récepteur donnera de cette même information.
2- Céline Lafontaine : Nouvelles technologies et subjectivité : les frontières renversées de l’intimité.
J’ai trouvé ce texte  intéressant, il m’a permis de comprendre réellement l’idée de cybernétique tout allant comprendre ce que Wiener n’a pas explicité; ce qu’il y avait dans sa boite noire. (intériorité synonyme de l'indentité du sujet)

Lafontaine cite Mantuccelli, lorsqu’elle approche l’idée que l’entrée des nouvelles technologies d’information modifie la façon dont les gens expriment leur  individualité dans nos sociétés.
L’intériorité, l’intérieur conscient et subconscient, est partie unique et inaccessible de chaque individu.
Cependant Lafontaine voit que cette entrée des NTIC  va jusqu’à réussir à brouiller les frontières que l’on pensait infranchissables, celles de l’intérieur psychologique humain.
On voit alors que l’espace intérieur humain va se rétrécir, l’individu va jusqu’à avoir la possibilité d’avoir une extension de son corps.  Rappelons que la cybernétique de Wiener donnait les mêmes caractéristiques informationnelles aux machines qu’aux humains ; ainsi, la reproduction artificielle d’un cerveau humain (par exemple; un ordinateur) aurait les mêmes valeurs que celui des humains. L’être humain aurait alors la possibilité de transférer sa raison, sa rationalité, dans un corps externe, une machine par exemple.  On voit alors apparaître un transfert biologique à un support technique. À l’époque, la mémoire était envisagée comme n’étant propre à la vie intérieure des êtres humains. De nos jours, cette mémoire peut être équivoque à la mémoire d’un support technique, c'est-à-dire à un «carrefour où transitent les flux informationnels. »
Ainsi, lorsqu’une personne utilise son téléphone cellulaire comme un support technique lui permettant de se rappeler tout ce dont il a besoin de faire, celui-ci s’identifie à son téléphone qui est vu comme une extension matérielle de sa mémoire. La mémoire est donc ici extériorisée à l’intérieur d’une machine. 
Prenons un autre exemple; l'autre jour, dans mon cours de parole publique, la professeure demanda à chaqun de se présenter.
À la fin de toutes les présentations, la professeure nous demanda à partir de quoi avons nous basé nos présentations. Tout le monde répondit que nous avions fait l'usage de notre mémoire, puisée en celle-ci nos expériences et vécues qui nous qualifient le mieux afin de nous présenter convenablement à la classe. Cependant, un des étudiants qui avait décidé de se présenter à l'aide de photos, répondit qu'il avait utilisé facebook pour se souvenir de son vécu. Ainsi, on voit clairement que cet individu a extériorisé son passé à l'aide de photos mises dans un support technique. Ce support technique est alors sa mémoire externe, une mémoire qui constitue son intériorité, son identité.
L’auteur va plus loin encore en voyant internet comme une technologie communicationnelle capable de démultiplier l’identité humaine.  En effet, avec internet, nous voyons croitre un cyberespace- une nouvelle sphère perçue entre réalité et virtualité. L’être humain réussit ainsi à multiplier son identité entre le  monde réel et le monde virtuel. Il peut ainsi se créer une identité imaginaire.  L'usage croissant d’internet démontre son caractère indispensable aux humains.
Le cyborg incarne métaphoriquement les êtres humains de notre ère, entre réseaux informatiques croissant avec internet et l’arrivée du génie génétique. Ainsi on voit une extension du corps possible grâce aux technologies biomédicales. Des transformations physiques, des changements faits aux corps vont alors traduire, rendre transparent l’intériorité des êtres humains. Le corps devient alors un simple véhicule traduisant notre individualité.  L’être humain peut alors modeler son corps en fonction de son flux identitaire.  On voit de plus en plus de gens avec des piercings, des tatouages révélateurs de leurs vécus, ce qui permet une extériorisation de leur identité, qui autre fois était envisagée inaccessible.

jeudi 22 septembre 2011

Les approches fonctionnalistes et les approches systémistes

Lectures : Mariet François ; Wurtzel, A et Turner ; Habermas Jurgen ; -Luhmann N.
1- Rappel :
Rappelons que l’approche systémiste (d’origine biologique) considère que les phénomènes ne peuvent exister en dehors d’un système de relations entretenues avec d’autres phénomènes de même nature. Par exemple, un chien est un animal, mais il est un chien, parce qu’il se différencie des autres animaux.  Comme quoi un chien est une chien parce qu’il existe des chats. En opposition, l’approche fonctionnaliste considère la société comme étant plus que la somme des parties qui la composent.  
2- De la théorie de la communication de Shannon et Weaver au modèle systémique : Le systémisme  de la première génération :
Revenons sur le modèle télégraphique de Shannon et Weaver ; celui-ci réduit la communication à une action linéaire. Étant des ingénieurs, leurs seuls angoisses étaient de s’assurer qu’il y ait une préservation de la quantité d’un message  émis par un émetteur vers un récepteurs, et ce,  via un outil technique et  garantissant les moindre coûts. Il leur fallait éviter le plus grand nombre de bruit (s’attaquant au canal) afin de rendre favorable la communication. On peut ainsi prédire la probabilité d’un message. Le modèle de Shannon et Weaver se veut donc d’être une approche rassurante constituant un pattern fixe. Un schéma mathématique qui peut mesurer et assurer la réception d’un message. Ici peut se faire une critique, Dacheux soutiendra qu'on ne peut exclure le sens dans une interaction de communication. À cette donne on peut ajouter l’idée de Mackay selon laquelle  il y a quelque chose d’autre qui joue dans la réception d’un  message. C’est  la perspective mentale du récepteur et de l’émetteur. Ajout pertinent mais malheureusement non concevable ; les états mentaux ne sont pas quantifiables et en mesure d’être mesurés.
3- Hayles et le message matérialisé :
Un message comporte une information. Cette information prend forme de signes (réelles ou non par exemple un alphabet commun ou des dessins) afin que l’émetteur et le récepteur est un cadre de référence commun (ces signes communs et compris par l’un et par l’autre).  Suivant le schéma de Shannon et Weaver, le message est encodé à travers un médium, qui rend alors le message matériel.  Même s’ils ne prenaient pas en considération le sens du message, l’information, diffusée d’un émetteur à un récepteur, ne peut être comprise que s’il y a un sens plus ou moins commun qui se construit.  Un message écrit à l’encre une fois imprimé prend une forme matérielle.  Ce message peut être assuré d’être transmis (selon le modèle de Shannon et Weaver) mais rien ne garantit sa compréhension.  Voila ce qui dément l’aspect relationnel de sens ( la sémantique) dans ce schéma.  
Reprenons l’exemple du film Signs, vu en cours sur Youtube. Deux personnes séparées géographiquement,  décident de tout de même  communiquer par une communication médiatisée par l’écrit.  L’un, après l’autre, va inscrire à l’encre un message sur du papier. Ce qui indique que l’information transmise encode la distinction entre matérialisme et information. Pour ce comprendre, il y a une nécessité d’un contexte sémantique commun dans leur transmission de messages.  Rappelons nous lorsque la femme écrit à l’homme pour lui dire de prendre une photo d’elle, l’homme ne comprend pas tout de suitele sens de la blague. Ainsi la femme a du faire de la méta-communication et réajuster le contexte sémantique en lui écrivant que c’était une blague pour assurer la communication.
4- Le texte de François Mariet, Le marché télévisuel et la démocratie de l’audience,  étudie la gestion de la télévision par l’audimétrie.
Le système de l’audimétrie permet aux analystes de voir quelles émissions les consommateurs privilégient.  Selon Mariet, les téléspecteurs  cherchent leurs satisfactions ; ils choisissent selon leurs intérêts. Ici, on peut traduire le fonctionnalisme de Mariet ; les gens utilisent les médias pour satisfaire leurs besoins  ainsi ils  donnent  des fonctions à ses médias.
http://www.aber.ac.uk/media/Documents/short/usegrat.html  (le 22 septembre)
Nous pouvons voir parallèlement que cet article, définissant la théorie Use and Gratifications  issue du paradigme fonctionnaliste, démonte que l’audimétrie non seulement  traduit ce que les gens veulent écouter, mais nous permet aussi de donner un sens à ces besoins. En effet, si les gens regardent des soaps (telenovela par exemple) cela démontre plus profondément quelles sont leurs besoins personnels. (S’évader du quotidien par exemple.)
5-Lunhman,  dans Communication et action,  soutient que les systèmes sociaux sont faits de communication et de leur appréhension comme action.  Contrairement à la définition linéaire de la communication  qu’entraîne le schéma de Shannon et Weaver, Lunhman la conçoit uniquement s’il y a une représentation, c'est-à-dire une sélection d’information voulant être diffusée, s’il y a une expression, c'est-à-dire une sélection de communication, et enfin un appel, c'est-à-dire l’attente d’une réussite donc une compréhension du récepteur à savoir s’il refuse ou accepte la communication.  C’est à ce stade que l’on découvre la grande différence entre Shannon et Weaver et Lunhman. Lunhman  prend en compte les sujets, la compréhension du message grâce à l’autoréférence qui permet un enchaînement de communication.
6-Aronson cité par Wurtzel dans fonctions latentes du téléphone : ce qui manque lorsque la ligne est coupée,  suit l’approche fonctionnaliste lorsqu’il  soutient que le téléphone a une fonction psychologique.  Le téléphone réduit l’inquiétude, la solitude et accroît le sentiment de sécurité  et de contrôle. Triste, mais vrai… mon téléphone cellulaire me donne le sentiment d’être proche, même si géographiquement loin, de mes proches.  En utilisant mon téléphone je remplie certains de mes besoins communicationnels et  sociaux.  Reprenons l’exemple utilisé lors de ma première entrée de blog. Tous les matins, j’écris, via mon téléphone cellulaire, à ma sœur. Le téléphone permet ainsi l’accomplissement d’un besoin naturel, celui de se rapprocher- être en contact avec mes proches.

Introduction aux théories et aux paradigmes et le modèle télégraphique de Shannon et Weaver

Lectures : Dacheux et Luhmann

1-      Dacheux soutient que la force d’une théorie tient moins dans sa cohérence interne que dans l’accueil favorable  d’une communauté scientifique. Cette idée m’a beaucoup fait réfléchir.  Je pense que Dacheux a raison, il est vrai, qu’une théorie peut exister indépendamment de sa diffusion, de se soutient. Mais cette même théorie devient acceptée, partagée et considérée vraie lorsqu’une communauté élitiste, ou ayant de la crédibilité, la soutient.
La communication rentre en jeux et aide à la diffusion du savoir, ici à une théorie. La communication joue donc un rôle important de persuasion. On peut ajouter à cette donne la question de temporalité. En effet, comme nous l’avons vu dans le Film Agora, visualisée en classe, une théorie peut perdre ou prendre de la popularité selon l’époque où elle émerge.
Prenons l’exemple de Leonard de Vinci qui a élaboré plusieurs théories concernant l’interprétation de la bible et des écrits qui l’entourent. Parce que l’Église, groupe majeur ayant beaucoup de poids à l’époque ne le soutenait pas, ces théorie n’ont pas été acceptés. Ceci dit, il a utilisé l’écrit comme moyen de diffusion, ce qui nous permet aujourd’hui de le lire et de questionner la crédibilité de certains actes ou écrits que prônait l’Église à l’époque.

2-      Le modèle télégraphique de Shannon et Weaver enrichit l’idée de relations asymétriques entre la communication et information. Dacheux soutient que ce schéma linéaire a engendré une réduction implicite au processus communicationnel. Selon lui, la communication est une co-construction (incertaine) d’une signification. La notion de sens est alors importante.  On ne peut donc dissociée la communication de la signification. Selon le modèle télégraphique de Shannon et Weaver, la machine, la technologie utilisée comme canal, ne voit –ne comprend pas cette signification. De plus ce modèle n’envisage aucune circularité, c'est-à-dire qu’elle ne prévoit aucune rétroaction. Émetteur --- message---- > récepteur.

3-      Le modèle télégraphique de Shannon et Weaver et l’importance du canal : Dans ce modèle le canal est le porteur du message. Une bonne communication se fait alors si le canal n’est pas interrompu par du bruit. Cependant on ne peut garantir son bon fonctionnement.
Ce matin, comme la plupart des matins, j’allais envoyer un message texte à ma sœur pour lui souhaiter de passer une bonne journée. La communication via mon téléphone, (textos- blackberrie messenger) qui est un appareil technique,  se fait normalement très bien. Cependant, ce matin, du bruit ne permettait pas, pour une raison ou une autre, d’envoyer mon message.

4-      Communication et action- Luhmann :
 Une partie du texte de Luhmann a retenu mon attention. En effet, il affirme que la communication a pour effet de changer l’état du destinataire. Ainsi la communication détermine un état du récepteur qui n’existait pas sans elle (communication) mais qui ne peut être décidé que par lui (récepteur).  Celui-ci refuse ou accepte la communication.  Dans cette optique, on peut dire que la communication a le pouvoir de mener à des actions. Prenons l’exemple de mon ami Nathan qui me dit que manger de la viande n’est pas bon pour moi. Ce message, je décide de l’accepter ou de le refuser, mais dans tout les cas mon état a été changer consciemment ou inconsciemment.  Si j’ai compris le message, de la même manière qu’il le comprenait, et que je décide de l’accepter, alors cette communication mènera à une action.